Non, la France n’a pas dépsychiatrisé la transidentité
Le Ministère de la Santé vient de publier le décret qui reclasse la
transidentité des ALD 23 (affections psychiatriques longue durée) à
l’ALD 31. Ce décret ne va pas dans le sens d’une dépsychiatrisation de
la transidentité. En pratique, rien ne change pour les personnes trans
qui restent considérées comme des malades devant être soumises à un
suivi psychiatrique.
OUTrans regrette que ce décret ne soit pas accompagné d’autres
mesures qui auraient, elles, un impact réel sur la vie des trans, comme
:
- la dépsychiatrisation effective de la transidentité,
-
la reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre
que le racisme ou l’homophobie, et par conséquent, la prise en compte
de la transphobie par la Haute autorité de lutte contre les
discriminations et pour l’égalité (HALDE),
- en partenariat avec le Ministère de la Justice, une facilitation
d’accès au changement d’état civil, c’est-à-dire la suppression des
obligations de traitement hormonal, de suivi psychiatrique,
d’opérations chirurgicales,
- la suppression immédiate de la stérilisation forcée des personnes trans réclamée par les tribunaux,
-
la suppression du recours aux expertises médicales, humiliantes et
souvent vécues comme des viols, et ce y compris pour les personnes
ayant été opérées à l’étranger.
Le Ministère de la Santé semble soucieux du bien-être des trans : il a encore tout à prouver.
Attention
: pour les personnes qui sont déjà en ALD. Normalement il ne devrait
pas y avoir de rupture de la prise en charge. Si vous avez un problème
avec l’ALD, contactez-nous.
Source : http://www.outrans.org/spip. php?article94
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