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Tattito Rykiel Out Of The Garbage
3 octobre 2006

Les lesbiennes ne sont pas des femmes.

La violence entre filles

Violence, Pédophilie, autant de maux qui touchent notre société et qui commencent peut à peu à venir sur la place publique. Toutefois nous ne parlons pas encore de la violence dans les couples lesbiens. Elle est tabou mais elle existe : ne vous y trompez pas. Cette violence est moins connue et trop rarement dénoncé et à des violences physiques s'ajoute l'homophobie.

Pourquoi les lesbiennes ne parlent pas ?
Commençons par une autocritique: les femmes ont dénoncé les violences des hommes mais il leur est difficile de denoncer celle des lesbiennes envers les lesbiennes. Un homme violent c'et courant presque "normal" pour certaines, mais une lesbienne violente, cela frise le mensonge pour certaines. Cette violence là pour nombre de femmes est impensable, leur monde est un monde avec d'autres règles où la loi de la jungle ne saurait pas régner. Quand on dénonce les hommes on dénonce la société des hommes qui nous opprime ! Dénoncer les lesbiennes oblige à accepter que les femmes aussi agressent les femmes. Les lesbiennes sont comme paralysées par cette réalité.
Ce n'est pas parce que c'est une femme qu'elle ne peut pas vous faire de mal ! Arrêtez de croire que ce sont uniquement dans les couples constitués de femmes masculines que cela ce produit ! Votre copine peut porter des tailleurs haute couture et pourtant vous faire subir des violences physiques ou morales !

La difficulté est de taille, le tabou est bien en place, même chez les lesbiennes. La communauté lesbienne ne veut pas détruire "l'utopie du couple lesbien", ce couple romantique, doux et magnifique....... sans tous les défauts des hommes, le couple idéal.
Tout comme certains mouvements de femmes battues ne veulent pas détruire le mythe disant que "toute la violence est causée par des hommes".
De plus, se plaindre de l'abus de lesbienne doit renforcer le stéréotype que les lesbiennes sont "malades", que leur déviance sexuelle est malsaine et "contre-nature".
Les lesbiennes doivent faire face non seulement à une société sexiste, mais aussi à une homophobie.
N'oubliez jamais que ces excuses sont bidons et que l'abus peut être mortel !!!!!! Rien ne vaut la protection et la santé mentale d'une amie, d'une sœur, d'une mère, d'une copine, d'une collègue.
Toute la difficulté est non seulement de la dire, mais aussi de la déceler. Les femmes trop souvent trouvent des excuses et se voilent la face...... de plus elles ont peur.
La violence dans un couple est l'abus d'une personne sous quelque forme que cela soit. Le but de l'abus est de contrôler et d'avoir un pouvoir sur l'autre. de plus la victime se sent isolée, a peur et dans la majorité des cas se culpabilise. Elle semble croire que tout cela elle le mérite, que tout est de sa faute.......... et bien non!
Trop souvent la victime d'abus est dans l'incapacité de quitter sa compagne, elle a besoins d'une aide extérieure que malheureusement la société ne lui offre pas encore. Plusieurs facteurs entrent en jeu. Tout comme dans des rapports entre les couples hétérosexuels, il y a un cycle de comportement qui inclut les périodes d'abus aussi bien que les périodes d'amour et calme qui provoquent la confusion. Il y a aussi les questions de dépendance financière, le manque de ressources, le partage du même logement, la crainte et la honte.
Mais dans les couples lesbiens il y a plus : la manipulation de la part de l'agresseure qui peut menacer sa copine de la tuer ou de dévoiler son homosexualité à ses proches ou sur son lieu de travail. Une lesbienne qui est dénoncée à son patron peut perdre son emploi ou ses clients; dans le cas des amis ou de la famille cela peut causer la perte de rapports avec des personnes qui ont été importantes dans sa vie. La crainte de perdre ses enfants par la décision judiciaire peut aussi contraindre une lesbienne victime de violences au silence.

Descriptif des divers moyens de violences d'une femme contre une autre femme

-1- Les violences physiques:
Ce sont l'ensemble des atteintes physiques au corps de l'autre. Cela peut être : taper, frapper, empoigner, donner des coups de pied, des coups de poing, des claques, frapper avec un outil (couteau, bout de verre, bâton), un ustensile quelconque (casserole, balai, serviette…) ou un objet quelconque (des cailloux, des livres…). Mais aussi, tirer les cheveux, brûler, lancer de l'eau ou des huiles bouillantes, de l'acide, pincer, cracher, jeter quelqu'un par la fenêtre… séquestrer (l'enfermer dans un placard, dans une cave), empêcher physiquement quelqu'une de sortir ou de fuir, faire des gestes violents en direction de l'autre pour lui faire peur. L'électrocuter, lui taper la tête contre un rocher ou un mur, lui déchirer ses vêtements, lui tenir la tête sous l'eau, la mordre, l'étouffer, lui casser le bras, les côtes, le nez.......l'étrangler, tirer avec un pistolet, un fusil, la poignarder, la tuer.

-2- Les violences psychologiques:
Ce sont toutes les actions qui porte atteinte ou qui essaie de porter atteinte à l'intégrité psychique ou mentale de l'autre (son estime de soi, sa confiance en soi, son identité personnelle…) Cela peut se présenter de façon claire comme insulter, mais plus souvent les violences psychiques sont difficiles à déceler. Cela peut être le fait d'énoncer des remarques vexantes, des critiques non fondées ou de vous faire subir une jalousie tyrannique, violente, brutale, répétée. Critiquer de façon permanente les pensées ou les actes de l'autre. Se présenter comme celle qui a toujours "la vérité", qui sait tout. Inférioriser l'autre, lui dicter son comportement, ses lectures, ses amies. Refuser d'exprimer ses émotions et obliger l'autre à exprimer ses angoisses, ses peurs, ses tristesses. Essayer de faire passer l'autre pour folle, malade mentale, paranoïaque. La menacer d'être violente, l'intimider, la menacer de représailles, de viol (par des copains ou copines ). Menacer de mort.
Et de façon encore plus perfide : utiliser le chantage, faire pression sur l'autre en utilisant l'affection ou le droit de garde des enfants, menacer de les enlever. Il s'agit d'une destruction permanente, de la dénégation de l'autre, qui abouti à un enfer relationnel.
La violence psychique c'est aussi le chantage au suicide en culpabilisant plus ou moins explicitement l'autre sur sa responsabilité. Ainsi que forcer l'autre à des actions vécues comme dégradantes: lui faire manger des cigarettes, des excréments, lui faire lécher le plancher, ses chaussures.

-3- Les violences sexuées:
Les violences sexuelles ou sexuées correspondent au fait d'imposer son désir sexuel à une partenaire. Le viol entre femme existe même s'il en est rarement fait état dans les cours de justice. Le viol de femme une ou d'autres est aussi un fait réel, mais tabou.
En plus des viols il y a les violences de sexuées. Les violences sexuées c'est lorsqu'on subit un désir qui réfère à la domination et à la sexualité de l'autre. Ces actes sont les viols, les coups, les brûlures des organes génitaux ou de toute autre partie du corps sans le consentement de la personne, mais aussi de vous refuser un acte sexuel protégé, ou de vous faire volontairement mal pendant le rapport. De façon plus camouflée cela peut être le fait d'imposer à l'autre de reproduire des scènes pornographiques, ou la prostituer contre son désir.

-4- Les violences envers les objets et les animaux:
Et oui votre chérie n'aime pas votre épagneul ou alors vous avez décidé de prendre un chat et elle l'adore ? peut importe elle peut aussi leur faire du mal pour vous atteindre ! En plus d'être des violences injustifiées en elles-mêmes, les atteintes aux animaux domestiques ou aux objets sont souvent recherchées pour faire peur en s'attaquant à des êtres ou des objets qui ont une valeur affective pour l'autre. Elle peut briser, détruire, vendre vos objets préférés....... ou pire encore, enlever ou tuer votre animal façon cruelle pour vous montrer qu'à vous aussi cela pourrait vous arriver. S'en prendre à vos animaux ou a vos C.D., livres bibelots, voiture ect... est une façon de vous prouver qu'elle est forte et qu'elle n'a pas peur, contrairement à vous.

-5- Les autres violences:
la violence économique est une autre forme de violence qui peut se rattacher aux violences psychiques, c'est de gérer ou voler votre argent. Elle vous interdit d'acheter sans son consentement, fait opposition à votre signature sur votre compte joint, ou vous endette pour qu'il vous soit impossible de vous séparer. Elle peut également prendre vos biens immobiliers, ou vendre votre résidence secondaire achetée à deux pour vos vieux jours.
Elle peut aussi menacer vos enfants, ou les battre, les violenter, les enlever, ce lier avec le père pour vous en enlever la garde, les tuer.
Et la coréphylie? Des femmes ont revendiqué le droit d'avoir des relations sexuelles avec des petites filles au début des années 80. De la même façon que les hommes proclament le droit à la sexualité avec des petits garçons : la pédophilie. Sous prétexte de liberté sexuelle des enfants. On espère que les viols des petites filles par des lesbiennes est un crime rare mais on ne peut pas éluder ce problème.

Comment réagir ? Comment arrêter tout cela ?
On a tendance à penser que la violence entre deux lesbiennes est une affaire personnelle. Cette violence doit devenir publique La première règle est de parler, mais l'autre est aussi de croire les personnes qui vous le disent ! La violence peut commencer avec une gifle anodine, une insulte qui fait mal. Victimes ou amies de victimes vous le dirons, il faut avant tout regarder la vérité en face, ne pas trouver d'excuses à ces actes, et oser sortir de ce cercle vicieux.
Pour cela il faudrait des lieux de parole, d'écoute, d'accueil pour les lesbiennes victimisées. Et enfin que les agresseures acceptent de reconnaître qu'elles sont violentes, qu'elles se regardent , qu'elles changent d'attitude et qu'elles trouvent un autre moyen de régler les problèmes qu'elles ont.
En attendant, vous pouvez toujours essayer de vous défendre : l'immobiliser, lui rendre les coups, mais cela peut mener à des situations bien plus dangereuses encore........ le choix dans ce cas est difficile d'autant plus que vous aimez encore la personne qui est en face de vous.
Néanmoins vous n'êtes pas une sainte alors défendez vous un peu cela peut parfois vous sauver la vie, simplement parce que votre agresseure ne s'y attend pas.
Une autre solution peut s'offrir à vous, la plus sage : la quitter quoi qu'il vous en coûte, car rien ne vaut plus que votre vie. Vous pouvez demander de l'aide à des lieux d'échanges comme SOS femmes battues (vous êtes une femme battue même si vous êtes lesbienne). Vous pouvez également portez plainte pour agression au commissariat, et rien ne vous oblige à signaler que vous avez une relation intime avec votre agresseure. Vous pouvez consulter une assistante sociale, demander conseil à un médecin ou à des amis. N'hésitez surtout pas à en parler, plus de personnes le saurons, plus votre compagne se sentira piégée et menacée, car vous ne serez plus seule. En outre ne croyez pas qu'il est honteux de se faire violenter par une femme, même si elle fait la moitié de vous! Des parents se font battre tous les jours par leurs enfants de 10 ans! Vous n'êtes pas certes pas dans leur cas mais tout comme eux vous êtes une victime. Parlez! Il y aura toujours une personne pour vous tendre la main.

Kendra Star

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